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Kourion
Lieu de culte, lieu de vie

Les neufs cités des Achéens
Située dans une région très fertile habitée dès le Néolithique, Kourion fut, selon la légende rapportée par Hérodote et Strabon, fondée par des Argiens revenant de la guerre de Troie. L'archéologie nous donne des éléments pour conforter la légende : au XIIIe siècle, lorsque les Mycéniens commencent à s’aventurer en Méditerranée orientale, une première vague d’Achéens s’installe sur un site privilégié, à l’emplacement d’une ancienne ville chypriote et, au XIIe siècle, d’autres Achéens fuyant l’invasion dorienne se réfugient à Chypre et fondent neuf cités-royaumes autonomes sur les côtes de l’île, dont Kourion, mentionnée déjà dans une inscription égyptienne du temps de Ramsès III.
Une cité-royale essentielle
De là se développe l’hellénisation progressive de l'île. Peu à peu, l'écriture et la langue chypriote sont remplacées par l'écriture et la religion grecques : Aphrodite absorbe l'ancienne Astarté phénicienne et Apollon hérite des attributs et des pouvoirs spécifiques de l'ancien dieu Hylatès, puissante divinité des bois protecteur des enfants et des animaux, dieu de la régénérescence et de la fécondité. Au VIIIe siècle, un immense sanctuaire lui est consacré à 3 kilomètres de la ville. Sa structure, son étendue et sa fréquentation intense pendant douze siècles en font un lieu exceptionnel. Lors des dominations successives, Kourion demeure une cité importante. Au VIIe siècle, elle conserve son indépendance de fait en versant aux Assyriens le tribut imposé, ce qui révèle sa puissance économique et politique. A la croisée des VIe et Ve siècles, sous la domination perse, elle combat d’abord dans le camp grec, puis son roi Stésénor met son armée au service des Perses, leur permettant ainsi de l’emporter et de réduire toutes les autres cités à l’obéissance. La domination perse se poursuit jusqu’au triomphe d’Alexandre le Grand. A sa mort, Chypre passe dans l’orbite du royaume ptolémaïque d’Egypte. Sous l’administration des Ptolémée, Kourion joue un rôle commercial majeur grâce, notamment, à l’emplacement de son port, non loin d’Alexandrie, capitale du royaume. De là partent vers l’Egypte les ressources naturelles de l’île : le cuivre, le bois pour la construction navale, les olives, le blé.
L'apogée de Kourion
C’est véritablement sous la domination romaine que Kourion connaît son apogée, ainsi qu'en témoignent les surprenants vestiges que nous offre ce superbe site. Le plus spectaculaire est sans aucun doute le théâtre, qui s’ouvre actuellement sur la mer et résonne encore de spectacles musicaux. Construit au IIe siècle avant J.-C. sur le modèle grec, il a été modifié et agrandi par les Romains : Néron en commandita les travaux et y fut honoré par une statue à son effigie. Au IIe siècle de notre ère, il accueillait 3 500 spectateurs. A la même époque, le stade muni de gradins pouvait accueillir 6 000 spectateurs. Dioclétien fit paver la route menant de Paphos à l'acropole de Kourion. Trajan puis Hadrien ordonnèrent les grands travaux entrepris pour reconstruire et embellir le temple d'Apollon Hylatès qui fut alors aussi consacré à Apollon César et devint le lieu du culte impérial. Hadrien y fit élever une statue de Trajan divinisé en 117 et y fit célébrer un culte et des fêtes lyriques à la mémoire d'Antinoüs assimilé à Adonis.
Le forum et le vaste portique mis au jour au centre de la cité, le nymphée, les aqueducs, les citernes attestent la prospérité de Kourion. La maison d'Eustolios avec sa vue magnifique sur la mer nous donne une idée de la magnificence d'une villa patricienne : les bains y sont richement décorés de marbre et de mosaïques où l'on voit notamment Ktisis, figure allégorique de la Construction, tenant dans sa main la mesure-étalon de longueur du pied romain. Des citernes privées se trouvent également dans les riches maisons patriciennes, comme la maison des Gladiateurs qui abrite deux mosaïques, uniques dans tout le Proche-Orient, représentant l’entraînement des combattants, comme l’indiquent les poignards à lame coupée, et le duel, arbitré par un personnage sans armes au centre. Dans un édifice public où étaient reçus les visiteurs éminents, une autre mosaïque consacrée à Achille et Déidamie fait encore notre admiration…
Un site majeur de l'Antiquité chypriote
Les fouilles du temple d'Apollon Hylatès ont permis de retrouver des milliers d'offrandes votives, objets, figurines de métal ou de terre cuite représentant des enfants, des parties du corps, des animaux ou des prêtres qui révèlent une étonnante continuité des croyances à travers plus de douze siècles de changements historiques et culturels. La pérennité de l'occupation du site de Kourion depuis les premières implantations achéennes jusqu'à la fin des temps antiques nous donne l'occasion de suivre le fil rouge de l'histoire ancienne de Chypre en un lieu béni des dieux où la beauté des ruines s'élevant dans des paysages ouverts sur la mer invite à la méditation.

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Chypre offre les charmes d’une île ensoleillée, dont les dieux eux-mêmes ont reconnu la beauté : Aphrodite n’a-t-elle pas choisi d’y naître de l’écume des flots ? Intégrée à la longue histoire du Proche ...